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Qantas Airlines trouve des pilotes qui ont du mal à reprendre le travail. Avec un temps parfois long sur le terrain, en raison d’une pandémie, ils ont oublié les automatismes et les réflexes du métier.

Une étude publiée par Qantas examine le comportement professionnel des pilotes de la compagnie. Avec des pauses parfois longues ou une inactivité due à la pandémie, les pilotes semblent avoir du mal à se remettre au travail. Le rapport indique que les pilotes commettent des erreurs grossières, telles que «commencer le décollage avec le frein de stationnement serré« , ou « identification erronée de l’altitude comme vitesse anémométrique« , et ils ont besoin de plus de temps pour les procédures de routine.

« Les éléments de routine qui étaient auparavant effectués avec un minimum d’effort occupent désormais plus de temps et détournent l’attention du pilotage de l’avion,», explique le document. Il mentionne par exemple des interrupteurs enclenchés dans le sens inverse, ou encore des erreurs que commettent les pilotes lors de l’inspection extérieure de l’aéronef.

Une fois en l’air, les inquiétudes ont également continué. Le rapport note «erreurs de commutation en amont qui ont ensuite conduit à des problèmes en vol plus importants.  » En juin dernier, les pilotes d’un Boeing 787 de Qantas n’avaient pas pu rentrer le train d’atterrissage de l’avion peu après le décollage de Sydney car deux axes de train n’avaient pas été retirés avant le départ. Après coup, les pilotes n’ont même pas reconnu être surchargés et ont dit qu’ils n’étaient pas au courant des erreurs ou de la situation.

Le rapport ne mâche pas ses mots et parle d’une « réduction ultérieure de la capacité cognitive » des pilotes. En deux ans de pandémie, les pilotes ont perdu leurs automatismes et réflexes, et sont engourdis. Il faut ajouter qu’en Australie, les interdictions de voyager sont en vigueur depuis plus longtemps qu’en Europe ou aux États-Unis, par exemple. Les verrouillages stricts ont également été répétés plus souvent.

Pour Qantas, la sécurité reste la priorité, précise un porte-parole. L’entreprise met alors en place des programmes de refamiliarisation adaptés à la situation. La compagnie pense qu’il s’agit d’une conséquence normale des temps d’arrêt et que d’autres compagnies aériennes sont également concernées.

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