Initialement destinée à décourager les déplacements en avion sur des distances inférieures à 500 kilomètres afin d’encourager des alternatives comme le train, la taxe proposée touchera désormais tous les vols, à des degrés divers.
Cette taxe d’embarquement était dans la première proposition du gouvernement censée s’appliquer uniquement aux courts trajets de moins de 500 kilomètres afin d’encourager des alternatives comme le train, par exemple.
Dans le nouveau projet négocié récemment entre les partenaires gouvernementaux, la « taxe avion » serait de 10 euros par billet si la destination finale au départ de la Belgique se situe à moins de 500 kilomètres de l’aéroport de départ (hors transit). Il serait de 2 euros si la destination finale depuis la Belgique (hors transit) se situe à plus de 500 kilomètres au sein de l’Espace économique européen (EEE), et de 4 euros en dehors de l’EEE. En d’autres termes, tous les vols seront touchés.
Selon les statistiques de 2019 (avant la crise du coronavirus), environ un million de personnes ont voyagé depuis Brussels Airport vers des destinations de moins de 500 kilomètres, principalement vers trois aéroports : Amsterdam, Francfort et Londres.
D’après un document du Service public fédéral Mobilité consulté par le journal La Libre Belgique, il y avait « 455.365 billets au départ de Belgique (hors transit) pour une destination située à moins de 500 kilomètres de l’aéroport de départ, 9.944.635 billets au départ de Belgique (hors transit) pour une destination située à plus de 500 kilomètres mais dans l’Espace économique européen et 7.364.369 billets au départ de Belgique (hors transit) pour une destination hors EEE« .
Compte tenu de ces chiffres, la taxe proposée rapporterait 40 millions d’euros par an, soit 30 millions d’euros en 2022 si elle entre en vigueur le 1er avril.
De nombreux pays européens ont déjà ce type de taxe. Le fait que la Belgique l’introduise pourrait donc «limiter son avantage concurrentiel», selon le service d’études du Service public fédéral Finances.
